top of page

La crèche provençale : les santons

 

Notre crèche provençale, représentant une petite ville idéalisé de la Camargue provençale de l'année 1930, Aubignan en Provence, jumelée avec Burano (Venise), Italie, est en expansion, c'est-à-dire qu'elle n'est pas finie (une crèche santonnière l'est-elle un jour ?). Pour l'instant, vous pouvez y découvrir le petit port de pêche avec sa calanque, la rivière, la chapelle, les moulins à vent, manuel et à eau, les réserves des salins et la place de la mairie avec sa foire hivernale et les hospices des sœurs de Charité.

 

Cette année, vous pouvez découvrir la place du souvenir de guerre 14-18 avec sa basilique ouverte et ses fonds baptismaux, la maison troglodytique du recteur et les maisons populaires dont un quartier italien de dentellières. Un peu plus loin, une réalisation de taille verra le jour : la grande bastide jaune appartenant aux Jourdan avec ses dépendances et sa folie, sa pharmacie, son étable et son jardin à la française. De l'autre coté de cette réalisation, la maison du santonnier sortira de terre ainsi que le campement gitan. Cette année également, une partie des toits des bâtiments seront refaits entièrement, tuile par tuile. Une partie des bâtiments recevra également une décoration de pierres apparentes, afin d’atténuer les coloris trop vifs exploités les premières années.

 

Les santons présents dans notre crèche sont issus des grands noms de la tradition santonnière et de quelques phénomènes rares : Carbonel, Richard, Arterra, Di Landro, Gonzague, Didier, Fouque, Magali, Escoffier, Coulomb, Moulin à Huile, Dornier, Sauvat, Marguerat, Colle Noire, Gelato, Santons de Wallonie, Casa, Volpes, La Crémade ...

 

Une crèche santonnière demande des éléments classiques, des personnages typiques, mais aussi un choix de personnages secondaires propres à son histoire personnelle. Pour que sa crèche soit unique, il faut qu'elle soit aussi le reflet de sa propre vie, de ses propres connaissances. C'est pourquoi, il faut toujours se la faire raconter, sinon, même à bien y regarder, on passe à coté de choses essentielles. Comme le disait si finement Pagnol, la pastorale des santons n'est pas un texte fixe, il évolue chez tout le monde et s'enrichit des idées neuves.

 

Dans le cas de notre crèche, nous avons décidé de faire des choix radicalement différents des choix typiques des crèches santonnières : l'époque (les années 30), le lieu (la ville et non le village), le cadre (les maisons modernes et non les vieilles bâtisses campagnardes), les accompagnements (moins de verdure, plus d'aménagements modernes). Après, tout est possible, pour autant que sa propre crèche reflète ses propres envies, ses propres besoins, ses propres connaissances. Certains hurlent au scandale en entendant parler de Pagnol (qui n'a jamais crié au génie), d'autres se tournent uniquement vers la Tradition (ce genre de traditionalisme idiot qui mène à l'hermétisme), d'autres encore ne jurent que par les santons en montagne, réfutant la ville et le côté bistrotier d'un cadre cinématographique ... chacun ses goûts et les chèvres du Rôve seront bien gardées. Personne, après tout, n'est l'unique détenteur de la bonne morale et de la vérité vraie.

 

Mais trêve de bavardage, voici venir les acteurs ...

 

​

​

​

​

​

​

​

​

 

 

​

​

Le pistachié : Bartoumieu, le valet de ferme travaille pour le couple Jourdan. Il est tricheur, maladroit, ivrogne et coureur de jupons. Il deviendra généreux et travailleur après sa rencontre avec la Sainte Famille. C'est un personnage principal dans une crèche de santons. Il est habillé à l'arraché et porte des paniers destinés aux parents du nouveau-né : morue, saucisses, pain ... les seules choses qu'il possède.

 

Le ravi : idiot du village, Ignace est aussi le valet de ferme de la famille Jourdan. N'ayant rien à offrir au nouveau-né, il ne peut que démontrer sa parfaite gentillesse et son attachement perpétuel en présentant sa face ravie comme cadeau de bienvenue. Il est représenté bras levés et face souriante, voire béate.

 

Le tambourinaire : Guillaume, un notable, est tambourinaire. Armé de son tambourin et de son galoubet, c'est lui qui rythme la farandole, sorte de danse serpentant dans le village. Il est un personnage primordial de la crèche puisqu'il rythme le centre du village provençal. Le tambourinaire présente de riches habits et un grand tambour parfaitement entretenu.

 

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

Les Jourdan : Mestre Jourdan, grand propriétaire foncier est mal marié à une mégère, Margarido, qui grogne souvent contre tout et rien, mais s'empresse de paraître affublée de ses meilleurs vêtements. Mestre Jourdan possède des terres de culture, une partie des vignes et des lavandes, c'est un homme influent. Margarido, sur son âne, est de bien vilaine humeur. Si elle se rend auprès du nourrisson, c'est sans doute la preuve qu'elle pourrait devenir meilleure. Le couple vit dans la grande bastide jaune située à l'extérieur du village, avec ses jardins à la française et ses granges en terrasses.

 

Le curé : vieux bonhomme du terroir provençal, Anatole, le curé se promène dans ses ouailles, bible à la main, revêtu à l'ancienne d'une soutane noire, flanqué de son acolyte, il est l'expert en morale de la crèche. Ses prêches simples et proches de ses ouailles font sa renommée. L'acolyte est Antoine, le fils cadet des Jourdan, garçon aimable et dévoué. Le curé a été élevé au titre de recteur lorsque son église est devenue basilique, célébrant la Vierge sur le rocher des douleurs.

 

​

​

​

​

​

​

​

​

Les bergers : la crèche provençale est avant tout une pastorale, ce qui explique leur présence partout dans le village provençal. Ils peuvent être au nombre de onze, jeunes, vieux, couchés, debout, avec ou sans chien, mouton ... Barthélémy, Honoré, Jacques, Nicolas, Mathieu, Robin, Chiquet le plus jeune, Floret, Tistet, Maximin et Augustin. Ce sont les premiers à approcher du jeune enfant nouvellement né. Ils sont accompagnés à ce moment de leurs moutons, chèvres, agneaux.

 

L'aveugle et son fils : le fils aîné de la famille, le fameux Chicoulet, a été enlevé autrefois. Son père a tant pleuré qu'il en est devenu aveugle. C'est le boumian (que les gens du nord appellent « bohémien ») qui est coupable de cet enlèvement. Mais brisé par le remord, c'est lui qui s'en revient ramener l'enfant perdu au bercail. En route vers la crèche, le vieil aveugle, Philoxène, s'appuie sur son plus jeune fils, Simon.

 

​

​

​

​

​

​

​

​

​

Les boumians : ce sont les bohémiens. Leur campement proche de la basilique rayonne d'un beau feu de camp. Voleurs, profiteurs, ils sont aussi artistes. C'est là qu'on trouve le violoniste, André, la danseuse, Maria, le chanteur à la mandoline, Toni, la diseuse de bonne aventure, Estrella, le dresseur de singe, Baptiste, le brigand corse Michele, Sandro, le montreur d'ours, les enfants, Gabriel, Isidorio et Isabella. D'autres se sont installés sur la place du village où ils ont ouvert la foire de décembre rassemblant manèges, stands de tir, grand roue.

 

Les maraîchers : Anatole Brun et Magali, sa femme, tiennent la boutique du maraîcher, grande et vaste demeure de trois étages face aux plages et au vieux port génois. Ce sont des personnes vaniteuses et importantes dans le village. Ils ne cultivent pas les légumes qu'ils vendent. Ce sont les amis des Jourdan. Leur fils, Jonas, est chasseur de son état. Habillé d'un beau gilet et revêtu de ses plus beaux atours, il parcourt les vastes étendues montagneuses du pays.

 

Les épiciers : Nène et Sidonie sont les gérants de l'épicerie depuis plus de vingt ans. Mais celle-ci appartient aux Jourdan. Si Mestre Jourdan est plutôt ravi du travail accompli, Margarido, fidèle à son habitude, rêverait de les voir mis à la rue. Sa rencontre avec l'enfant Jésus la changera.

 

​

​

​

​

​

​

​

​

​

Le boulanger : Cabridan est un homme vif, vindicatif, grande gueule et agressif. Mais derrière ses dehors bougons, l'on sait qu'il s'agit d'un bien brave homme que son fils Justin aide de son mieux. Sa femme, Caroline, corse, est une petite femme douce et calme. La boulangerie est un bâtiment en vieilles pierres de taille.

 

Le maire : Mathieu, premier magistrat de la crèche, il a revêtu ses plus beaux atours pour accueillir la Sainte Famille. Il est ceint de la célèbre ceinture tricolore et porte son plus beau parapluie rouge au coté. Il officialisera la naissance de Jésus en l'inscrivant au registre municipal. Sa femme, Honorine, reste à la maison à nettoyer le sol ou à laver les vêtements. Les amis du maire l'appellent « la sainte totoche ». Allez savoir pourquoi ! Leur fille, La Mamèche, s'occupe d'un commerce de courges, ce qui pousse son père à se dire qu'il vit avec des dindes !

 

Le vicaire : d'une bonhomie naturelle, le bon gros vicaire, Eugène, est représenté suant fort et s'essuyant le front ou les joues avec son mouchoir. Il a les joues roses et rebondies, bible à la main, tout impressionné de rencontrer son patron.

 

​

​

​

​

​

​

​

​

​

Le peintre : Paul Cézanne, né à Aix, est mort à Aix (1906). S'il peint beaucoup en Provence, c'est pour profiter du climat doux et chaud. Amoureux de la Sainte Victoire, il la représente volontiers sur ses toiles. D'un naturel posé et tranquille, il s'intéresse peu aux autres membres du village. Son atelier à l'étage de sa maison haute est rempli de ses œuvres. « D'une timidité souffrante » selon le mot de Zola, pudique jusqu'au malaise, Cézanne pouvait être très narquois et ironique, mais aussi sujet à de brusques colères, de plus s'il était touché ou effleuré par inadvertance ses réactions pouvaient être violentes.

 

Les Bretons : un couple d'amis bretons s'est invité aux festivités. Il s'agit de Marie et Gilles LeDantec. Gilles joue du biniou tandis que Marie danse dans sa robe traditionnelle. Les Bretons sont des personnages issus de mon folklore personnel et familial.

 

L'aubergiste : Cigalon tient l'auberge de l'esplanade depuis plus de trente ans. Aidé de sa sœur Alida, il crée une cuisine de terroir vigoureuse et emplie de goûts vifs et aromatiques. Il est aussi reconnu pour ses spectacles de flamenco qu'il propose aux touristes et voyageurs d'un soir. Cigalon est le nom d'un film et du personnage principal de Marcel Pagnol dans lequel Alida Rouffe jouait justement la sœur du-dit Cigalon.

 

​

​

​

​

​

​

​

​

​

Le barman : Fernand, surnommé Zizi est corse. Il tient un bar typique près du port. Son plus fidèle client, le Saturnin, assis à sa place habituelle, regarde la monde qui s'étend devant lui. Deux hommages au grand comique Fernandel avec des chansons phare : « On dit qu'il en est » et « le tango corse ».

 

Les célébrités : Vincent Van Gogh, grand peintre d'origine hollandaise, a réalisé ses meilleurs tableaux lors de son escapade en Provence, il est représentant des villes de St Rémy de Provence, des Saintes Maries de la Mer et d'Arles. Frédéric Mistral, écrivain, poète, penseur est une légende vivante en Provence, il est l'homme providentiel qui sauva la langue provençale de l'oubli, il est le représentant de la ville d'Arles et du village de Maillane. Tartarin de Tarascon, figure romanesque qui vivait ses propres fantasmes sportifs avant de devoir affronter la vie réelle, il est le représentant de la ville de Tarascon, Alphonse Daudet, le romancier parisien qui a tant écrit sur la Provence, auteur des célèbres « lettres de mon moulin », il est le représentant de la ville de Fontvieille, Paul Cézanne, célèbre peintre qui immortalisa la Montagne Ste Victoire, il est le représentant de la ville d'Aix. On peut ensuite trouver une multitude de personnages historiques ou créatifs de la Provence ou tout du moins de la France : Pierre Gassendi, César Soubéran, Hugolin, Jean de Florette et même Manon, Mireille et Vincent, Nostradamus, Georges Brassens, Raimu, Henri Fabre, Fernandel (dans ou hors de sa tenue de Don Camillo), Aznavour parfois (c'est rare), De Funès, Bourvil, Gabin. Et parfois même d'ailleurs : Tchantchès, Nanèsse, les molons namurois ... tout cela permet de créer une rencontre multiculturelle bienvenue dans le monde santonnier.

 

Les cavaliers : Mireille et son beau soupirant Vincent se retrouvent enfin dans cette Camargue sauvage et s'enfuient sur le dos du seul bien du vannier Vincent : un cheval blanc. Mireille et Vincent sont les « héros » d'un récit dramatique de Frédéric Mistral. Mireille, fille de Roustido, est une belle jeune fille riche, tandis que Vincent, malheureux vannier et gardien de taureaux, est pauvre comme un désert sans oasis. Leur amour impossible pousse les jeunes à vouloir s'enlever l'un l'autre.

 

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

Les écoliers : ils sont nombreux et libres puisque l'école est fermée en période de fête, parmi ceux-ci on découvre Léopold, l'écolier occupé à uriner dans le bac à eau à la sortie des urinoirs. Léopold me rappelle un souvenir d'écolier où un ami de classe n'en pouvant visiblement plus s'était soulagé dans une fontaine à Liège devant toute la classe. Evelyne, la petite cousine allemande en vacances, joue à la corde à sauter en face de la mairie. Il s'agit d'un clin d’œil à une amie d'origine allemande (enfin en partie seulement parce qu'à elle seule elle comptabilise l'Allemagne, l'Italie et la Belgique). Benoît au cerf volant, petit gosse épais habillé avec beaucoup de soin et des couleurs vivantes, c'est votre serviteur, petit souvenir du temps où faire voler un cerf volant était un plaisir en famille !

 

Les mages : appelés actuellement rois mages, ils ne sont que de simples mages à l'origine des traditions. Au nombre de trois dans les traditions modernes, ils sont guidés par une étoile vers le lieu de naissance du jeune nourrisson : Balthazar, Melchior et Gaspard ainsi nommé par Jacques de Voragine dans sa Légende Dorée. L'un est africain, le second oriental et le dernier asiatique, Balthazar, le noir, très vieux roi des Africains, qui offre la myrrhe, Melchior, le blanc, vieux roi des Perses, qui offre l'or et Gaspard (ou Kaspar) le jaune, jeune roi des Indiens, qui offre l'encens. Il s'agirait des fils de Noë selon Bède le Vénérable. Ils possèdent un véritable caravansérail : éléphants, chameaux, dromadaires et pièce unique que je tenais à proposer pour me démarquer des créations trop traditionnelles, une girafe.

 

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

Les saints : traditionnellement la crèche comprend quelques saints ... St Nicolas, patron des enfants et des bouchers, son alter-ego le Père Noël, St Vincent, patron des vignerons, St François, patron des franciscains, frères prêcheurs, St Dominique, patron des dominicains, St Ignace de Loyola, patron des jésuites, St Jacques le Majeur (de Compostelle), patron des pèlerins et le saint local si vous êtes des environs de Carpentras, St Gens du Beaucet.

 

Les sorcières : les sorcières, Justine Maka en tête, vilaines aux masques blancs, sont les messagères du vieux Satan. Si elles sont présentes dans cette crèche, c'est parce que même leur maître est venu rendre visite au nouveau-né ! Et elles s'en viennent de loin, de leurs Ardennes sauvages de Vielsalm. Elles ne regrettent pas le déplacement, préférant la douceur du climat provençal à la froidure hivernale belge pour quelques jours de repos sur la grande bleue.

 

Le garde-champêtre : Antoine Sandrin, dit Sardine, est le garde-champêtre du village. Il s'installe souvent en haut du campanile pour inspecter tout le paysage, mais il n'arrête pas souvent son homme, car si sa vue porte loin, il est myope comme une taupe et son arme n'est jamais chargée.

 

Le porteur de cruches : Séraphin travaille pour le vigneron, il livre l'auberge et le bar en vins du cru local. Mais n'y prenez pas garde, il paraîtrait qu'il ne fait pas que convoyer le précieux breuvage. On le voit souvent marcher drôlement le long de la route qui le mène à ses lieux de charge.

 

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

Le jardinier : Capus est un vieux bonhomme encore vert que l'on voit souvent lors des marchés traditionnels. Il vient y vendre ses fleurs fraîches qu'il cultive avec un amour infini.

 

Les arlésiennes : jour de fête, l'occasion pour les belles dames des temps jadis de sortir leurs plus belles toilettes. Adeleto, Françoun et Faustine en profitent pour se promener dans le marché de Noël, faisant admirer leurs belles robes aux couleurs douces et riches.

 

Les pêcheurs : Anetoun, grande et forte femme, est fille, épouse et mère de pêcheurs. Vendant son poisson sur la plage même de la calanque, elle attend le retour de sa famille : Audouard, le fier marin à la torpille marseillaise, Batisto, le vigoureux pêcheur à la ligne et ses deux fils souriants et charmeurs, Cristoù et Estefan, patrons du petit bateau, l'Orca (qui a dit Jaws ???), embarcation solide et colorée.

 

Les cueilleuses de lavande : Travaillant pour les Jourdan, Barbara et Fanette cueillent la lavande qui sera travaillée pour fournir l'huile essentielle que le couple de riches bourgeois vendra dans les grandes villes du nord. C'est un travail dur et ingrat qui demande dextérité et rapidité.

 

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

La niçoise : Mado, célèbre personnalité de la vieille ville de la Côte d'Azur, est venue vendre des épices issues du commerce avec les colonies. C'est une spécialiste à l’œil vif et calculateur.

 

La religieuse : Delaïdo est religieuse de l'ordre de Sainte Sara. Elle gère avec ses consœurs un hospice dédié aux nécessiteux et aux vieillards. C'est leur ordre qui a fait construire l'école privée qui dispense un enseignement de qualité aux jeunes du village.

 

​

​

​

​

​

​

​

​

​

Les sauniers : Estienne, Fabian et Girome sont saliniers de métier. Ce qui signifie qu'ils travaillent le sel, raclant les bassins salants, séparant le gros sel de la fine fleur. Les salins se trouvant plus loin vers la mer, une réserve est constituée dans le village pour le commerce local.

 

Le pharmacien : Modeste Pestiaux, exilé belge lors de la grande guerre, est venu s'installer dans la région pour son bon repos. Grand, sec et pelé, il tient la moderne, étroite et haute pharmacie jaune dans le quartier populaire. Il loge juste derrière son officine, dans la petite maisonnée orangée qu'il loue aux Jourdan. Si on lui demande des nouvelles de sa famille, il grommelle qu'il possède un vague cousin stupide du coté de Trignolles, mais que cet imbécile est tout sauf un vrai pharmacien.

 

L'apiculteur : Michel est apiculteur depuis son plus jeune âge. Apprenti à la ferme des Jourdan autrefois, il travaille à présent tous les jours dans ses abeilles, aux pieds de la basilique et des bases d'une tour ruinée qui formait une partie des remparts médiévaux de la ville.

 

Le santonnier : personnage réel, le petit santonnier a été réalisé par Magali Montagard pour immortaliser son père, auteur, poète, santonnier et chantre provençal, Joseph Montagard (1900-1992).

bottom of page